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Laurence Danjou, Association Nationale des Centres d’IVG et de Contraception

7 juillet 2017A la une, Portraits d'associationPas de commentairesadmin

Qui êtes-vous et qu’est-ce qui vous a donné cette envie de vous engager pour le droit à l’avortement et à la contraception ?

J’ai 65 ans, je suis gynécologue médicale et actuellement co-présidente de l’Association des Centres d’Interruption volontaire de grossesse et de Contraception (ANCIC). Installée en cabinet libéral, je reçois des femmes pour toutes sortes de problématique. Je travaille également depuis 1978 au sein d’une unité hospitalière que j’ai contribué à créer, accueillant des femmes et des couples pour toute question en relation avec l’IVG, la contraception, les IST , structure communément appelé centre d’orthogénie.

Contrairement aux idées répandues, en tout cas dans le corps médical, la pratique de l’orthogénie est très riche et l’aide que l’on apporte aux femmes très gratifiante…

Simone Veil est-elle une source d’inspiration ?

J’ai été sensibilisée à l’IVG de par ma pratique médicale , étant confrontée à la maltraitante des femmes en situation d’avortement illégal, et à travers une réflexion féministe dès les années 70. Sans la mobilisation de la société civile, des femmes surtout, la loi autorisant l’interruption volontaire de grossesse n’aurait pas vu le jour, mais Mme Simone Veil a su défendre ce projet de loi avec une opiniâtreté et un courage admirable dans le contexte de cette époque.

Expliquez-nous ce qu’est votre association ?

L’ANCIC est une association loi 1901, créée en 1979, qui rassemble les professionnel.le.s travaillant dans des centres de planification et/ou d’interruption de grossesse.

Ses missions sont multiples :

  • agir sur le plan politique pour améliorer l’accès à l’IVG et à la contraception,
  • soutenir les structures et les professionnel.le.s pratiquant les IVG,
  • mettre en place des projets de recherche scientifique en rapport avec la pratique de l’IVG,
  • informer les usagères.ers et lutter contre la propagation d’idées négatives sur l’IVG, notamment par les mouvements anti-IVG contre lesquels l’ANCIC s’est toujours mobilisée.

Qu’avez vous réussi à accomplir avec votre association qui vous donne l’envie et l’énergie de continuer?

L’action de l’ANCIC auprès des instances a largement contribué à l’avancée de la législation depuis la loi de 1975, avancées qui permettent un meilleur accès pour les femmes à l’IVG et à la contraception. Nous nous félicitons d’avoir permis ces progrès, mais nous sommes conscients que ces droits restent fragiles (ou inexistants dans de nombreux pays, même au sein de l’Europe) et que nous devons continuer à nous mobiliser pour les maintenir, les améliorer.

Au contraire, quels sont les freins qui vous empêchent de vous développer ? La question des moyens financiers est elle un sujet de préoccupation ?

La majorité de nos membres sont bénévoles et en activité et donc pris par leurs obligations professionnelles. Bien que convaincus de la nécessité de cet engagement, ils n’ont pas suffisamment de temps.

Par ailleurs des freins financiers pèsent bien sûr aussi sur le fonctionnement de l’association : pour réaliser nos actions il faut des moyens, afin de payer notre coordinateur, d’organiser nos journées d’étude, de réaliser des documents d’information à destination des professionnel.le.s, des usagers.ères, etc… Les subventions sont extrêmement difficiles à obtenir…

Pour finir, quels sont vos projets futurs ?

Nous avons de nombreux projets, mais l’un d’eux nous semble actuellement urgent : garantir aux femmes le choix en matière de méthode d’IVG. La démographie médicale étant en baisse, les moyens attribués aux établissements de santé aussi, nous craignons de voir se développer une tendance au « tout médicamenteux », ce qui contraindrait les femmes à n’avoir qu’un seul choix de méthode possible bien qu’elle ne convienne pas à toutes, comme nous l’a montré notre pratique.

Nous souhaitons éviter cette situation et plusieurs axes de travail existent : continuer à former les médecins notamment médecins généralistes aux techniques instrumentales et à la pratique de l’anesthésie locale, (technique trop peu développée actuellement ) étendre ce champ de compétence à d’autres professionnels telles les sages-femmes , lutter pour le maintien de l’accès à l’IVG dans les établissements de santé publics, etc… Mais hormis cela, il faut aussi informer les usagers.ères sur l’intérêt et les limites de chaque méthode, lutter contre des idées reçues, engager une réflexion sur l’évolution des pratiques médicales.

Ce travail ne peut s’accomplir sans moyens financiers, et nous remercions la Fondation des Femmes de l’aide qu’elle peut nous apporter. 

En hommage à Simone Veil, la Fondation des Femmes fait appel à votre générosité afin de soutenir l’Association Nationale des Centres d’IVG et de Contraception et lui permettre d’améliorer concrètement l’information, l’éducation sexuelle, la maîtrise de la procréation et l’accès à l’IVG. 

Faites un don pour le droit à l'IVG
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