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La culture du viol peine encore à être condamné par la justice française

5 novembre 2019A la une, Communiqués de pressePas de commentairesClémence Garnier Juste

Le tribunal correctionnel de Nanterre a relaxé cette après-midi un restaurateur de Rueil Malmaison visé par une plainte pour délit de provocation à commettre un viol ou à administrer une substance afin de commettre un viol. La Fondation des Femmes et le Collectif féministe contre le viol (CFCV) le regrettent.

En janvier 2019, ce restaurateur avait posé une grande ardoise devant son établissement indiquant le message suivant : “M​ on secret de séduction tient en trois lettres : Gentillesse, Humour, Bagout… si ça marche pas? Je me contente des trois premières lettres​”. Soit GHB communément appelé “drogue du violeur”.

Choquées par ce message à visée commerciale qui surfe délibérément sur la banalisation du viol, de jeunes lanceuses d’alerte s’étaient mobilisées pour demander la suppression de l’ardoise. Elles avaient subi en représaille une vague de cyber-harcèlement sur les réseaux sociaux et fait l’objet de deux plaintes portées par le restaurateur et son épouse. Elles avaient alors fait appel à la Force juridique de la Fondation des Femmes pour être épaulées lors d’une convocation au commissariat.

Le CFCV – association de référence auprès des victimes de viol depuis plus de trente ans – a cité le restaurateur devant le tribunal correctionnel pour incitation au viol. Pour le CFCV, un tel message à caractère publicitaire de la part du gérant d’un établissement distribuant de l’alcool, qui ne peut ignorer la question du viol sous GHB est particulièrement symptomatique de la culture du viol (La culture du viol est un concept sociologique qui recouvre un ensemble de comportements et d’attitudes qui banalisent, minimisent, voire encouragent le viol).

Le CFCV était représenté par Me Sophie Soubiran, avocate membre de la Force juridique de la Fondation des Femmes, qui réunit plus de 180 avocat-e-s bénévoles au service des associations de défense des droits des femmes. Depuis le début du mouvement #MeToo, la Fondation des Femmes constate la multiplication des plaintes baillons et se bat pour que la justice ne soit pas instrumentalisée pour faire taire celles qui osent dénoncer les agissements sexistes et les agressions sexuelles, quelles qu’elles soient.

La procédure a donné lieu à un débat nourri sur le viol sous soumission chimique et sur l’utilisation des violences sexuelles et sexistes comme moyen de publicité commerciale, sous prétexte d’humour. A l’issue d’une audience de six heures, le parquet n’a pas reconnu la gravité du message, considérant que la culture du viol n’existe pas, et a requis la relaxe du restaurateur.

Alors que 95 000 femmes sont victimes de viol ou de tentatives de viol en France chaque année, la Fondation des Femmes regrette ce jugement qui va à rebours des précédentes jurisprudences française en matière de reconnaissance des violences sexites et sexuelles.

Pour télécharger le communiqué de presse, cliquez ici.

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