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Nadia Ramadna, fondatrice de la “Brigade des Mères”

3 mars 2016Portraits d'associationPas de commentairesFDF

Qui êtes-vous ?

 Je suis Nadia Ramadna, j’ai 53 ans et j’ai fondé la « Brigade des Mères ». Mon engagement vient de mon expérience de militante et de travailleuse sociale de plus de 20 ans dans les quartiers. Ca m’a laissé une incompréhension, je n’ai pas compris la régression : comment ça se fait qu’aujourd’hui des jeunes femmes décident de tout laisser et de porter le voile intégral ? Je veux lutter contre le machisme intégriste des banlieues. Je me suis rendue compte que quand une femme va porter plainte, la violence des institutions est aussi très dure. Aujourd’hui l’égalité femmes-hommes est très loin. Je me suis dit qu’il fallait qu’on fasse quelque chose pour se bouger, alors j’ai crée la « Brigade des Mères ».

Pourquoi la Brigade des « Mères » ? Si on a pas d’enfants on ne peut pas vous rejoindre ? 

Bien sûr que si ! La Brigade des Mères c’est un nom qui vient de mon expérience. Autour de moi, ce sont beaucoup les mères qui souffrent. Ce sont les mères qui vont au parloir voir leurs fils en prisons, ce sont les mères qui assument toute les corvées les plus pénibles. Ce sont elles qui subissent des souffrances et qui tiennent bon. Aujourd’hui je me dis que c’est nous qui pouvons faire changer les choses, pas les politiques…

Pourriez-vous nous donner un exemple de victoire grâce à vos actions ?

Une femme camerounaise, victime de violences conjugales est venue nous voir. Elle avait peur de porter plainte car son mari lui faisait du chantage et menaçait de lui retirer ses papiers si portait plainte. Je l’ai accompagné à l’hôpital, et au commissariat ou elle a porté plainte après avoir été violée et frappée, elle en avait pour 13 jours d’ITT.  Lorsqu’elle a voulu renouveler ses papiers, démarche d’autant plus importante qu’elle avait un emploi et risquait de le perdre, la préfecture n’a pas tenu compte de sa plainte. Elle a préféré tenir compte de la lettre de son mari qui l’accusait de l’avoir épousé uniquement pour avoir des papiers. J’ai mobilisé tout le monde : le député, le directeur d’école, le préfet, les enseignants. On a fait une pétition, une mobilisation pour ne pas que ses papiers lui soient retirés. Elle aurait pu tout perdre ! Aujourd’hui elle a un travail, un logement, elle a pu récupérer ses filles.

 Si vous aviez 25 000 euros ?

Ça nous permettrait d’ouvrir « L’école des Mères de la République », pour leur ouvrir l’esprit, qu’elles aient du bonheur et de la joie et qu’elles puissent travailler l’estime de soi. Cette école ce serait une école avec plusieurs modules : de la philosophie, du droit (surtout pour connaître les siens), et des spectacles pour prendre confiance en soi. On a commencé aujourd’hui à faire des ateliers d’estime de soi et de la BD. C’est très intéressant : ce sont les mères qui écrivent leurs histoires, et ensuite les jeunes lisent l’histoire de leurs mères. Pour qu’ils prennent conscience de la souffrance, qu’ils leur font subir. On aimerait qu’il y ait des écoles des Mères de la République partout, pour que ces femmes ne restent pas dans l’oubli.

Un mot de la fin ?

On a besoin de tout le monde, de toutes les femmes, de toutes les mères. On a besoin d’être soutenues et si ça vient de l’extérieur de Sevran, ça nous donne du courage. On travaille avec nos tripes. La seule chose qui nous freine, c’est qu’on a peur de ne pas être à la hauteur et on manque de moyens. Comme on dit en arabe « Avec une seule main, on ne peut pas applaudir ».

 

Pour en savoir plus sur « La Brigade des Mères », rendez-vous sur www.brigadedesmeres.org

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