28/07/2021

Tu seras un homme mon fils

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Après avoir lancé le mouvement #MaintenantOnAgit en février 2018 avec le soutien de plus de 150 personnalités du monde du cinéma, pour lutter contre les violences faites aux femmes, la Fondation des Femmes poursuit sa démarche de mobilisation en faveur de l’égalité femmes-hommes avec le lancement d’une campagne de sensibilisation, “Tu seras un homme, mon fils”, portée par la voix du chanteur Oxmo Puccino.
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L'éducation dans la lutte contre les inégalités et les violences faites aux femmes

L’idée de cette campagne : adresser les hommes et “futurs hommes” sur les valeurs propices à favoriser l’égalité femmes – hommes dans la société et in fine, mettre un terme à toutes les violences faites aux femmes. Décliné du poème de Rudyard Kipling, le film met en scène des instants de vie entre pères et fils de tous âges, milieux et origines. #TuSerasUnHommeMonFils aborde l’importance de l’éducation aux plus jeunes, au cœur de l’évolution des comportements des hommes envers les femmes.

“Après #MeToo et #BalanceTonPorc, on nous a souvent demandé… et les hommes dans tout cela ? Nous avons décidé de lancer une campagne, pour souligner à quel point la question de l’éducation est fondamentale, pour lutter contre les stéréotypes, et faire évoluer les rapports entre les femmes et les hommes dans notre société. L’objectif : agir pour empêcher la reproduction des violences et inégalités d’une génération à l’autre”, souligne Maxime Ruszniewski, co-fondateur de la Fondation des Femmes.

Une étude pour identifier les stéréotypes de la masculinité

Pour accompagner la campagne, l’institut Kantar a réalisé pour la Fondation des Femmes une étude exclusive portant sur “Le regard des Français sur l’égalité femmes-hommes ».

“Cette étude montre qu’il y a une réelle sensibilité de la population Française à la question de l’égalité femmes/hommes. Toutefois, elle ne prend pas la dimension d’une véritable prise de conscience dont on pourrait se satisfaire en pensant que le mouvement est enclenché. Les jeunes générations d’hommes, chez qui certains stéréotypes persistent, semblent en effet en retrait par rapport à leurs aînés”, note Emmanuel Rivière, Directeur général de Kantar Public.

Une éducation insuffisante des plus jeunes concernant l’égalité femmes-hommes
Une majorité de Français (67%) pense que l’éducation des plus jeunes concernant l’égalité entre les hommes et les femmes est actuellement insuffisante. Un résultat encourageant mais à nuancer : 52% des interrogés le disent “mollement” en estimant qu’elle est “plutôt insuffisante” aujourd’hui.

Par ailleurs, les plus de 55 ans constituent le groupe de sondés dont l’opinion est la plus tranchée, davantage que les jeunes générations : ils sont 77% à estimer que l’éducation des plus jeunes en ce qui concerne l’égalité hommes-femmes n’est pas suffisante.

Les parents d’enfants de moins de 20 ans sont 42% à estimer que la transmission de n’est pas suffisante aujourd’hui, contre 26% au sein du groupe de sondés qui n’ont pas d’enfants de moins de 20 ans, un différentiel qui peut suggérer l’impact au sein d’un couple de l’arrivée d’un enfant, dans une prise de conscience.

Représentation de la masculinité : le respect et l’attention aux autres avant le courage
Les résultats révèlent une attente forte sur la valeur de respect, dans la définition de ce qu’est être “un homme” : les répondants sont 97% à estimer qu’être « un homme », c’est être respectueux (dont 51% “tout à fait »), et 93% à indiquer que c’est être attentif aux autres. Néanmoins, on note un poids des stéréotypes de genre qui reste présent parmi les jeunes générations : les hommes de moins de 35 ans sont plus nombreux que la moyenne à considérer qu’être “un homme”, c’est “être le meilleur” (58%) ou “ne pas pleurer” (37%), contre respectivement 30% et 11% des femmes de moins de 35 ans.

Les hommes les femmes autant acteurs du changement pour l’égalité femmes-hommes
Les Français sont une majorité à estimer que le changement pour l’égalité femmes-hommes est une affaire de femmes autant que d’hommes : respectivement 77% et 70% des sondés estime que ce sont autant les hommes que les femmes qui doivent agir pour favoriser l’égalité entre les femmes et les hommes et lutter contre les violences faites aux femmes.

À noter : les hommes sont plus nombreux à s’autodésigner dans la lutte contre les violences (24% des hommes interrogés estime que les hommes, plus que les femmes, doivent agir en priorité pour lutter contre les violences).