L’année 2025 a été déclarée année de la santé mentale mais l’enjeu spécifique de la santé mentale des femmes est encore trop peu pensé.
La santé mentale des femmes est trop souvent ignorée, mal comprise, ou renvoyée à des stéréotypes. Les enjeux spécifiques de la santé mentale des femmes (post-partum, deuil périnatal, ménopause, addictions, minorités de genre, exil, précarité, etc.) ont pourtant des effets directs sur la santé mentale des femmes et doivent être pleinement reconnus, respectés et pris en charge de manière adaptée.
A l’occasion de la Journée mondiale de la Santé Mentale, nous citoyen·nes, associations, et professionnel·les, demandons à l’État de s’engager pour une politique publique de santé mentale féministe, fondée sur la dignité, l’égalité et l’accès pour toutes.
Garantir une psychiatrie de proximité sur tout le territoire, accessible à toutes les femmes, y compris les plus précaires ou isolées.
Rembourser à 100 % les soins psychologiques et les traitements des psychotraumatismes.
Financer la création de 300 Centres Régionaux du Psychotraumatisme, comme recommandé par le Haut Conseil à l’Égalité.
Reconnaître et prévenir la surcharge mentale, le burn-out parental et professionnel.
Promouvoir le droit à la déconnexion et des politiques de santé au travail adaptées aux parcours des femmes.
Former dès le plus jeune âge à la santé mentale, à la gestion des émotions, à la prévention des violences et des stéréotypes de genre.
Développer des campagnes de sensibilisation adaptées à la réalité des femmes.
Financer la recherche en santé mentale et psychiatrie intégrant les approches féministes et intersectionnelles.
Adapter les essais cliniques aux spécificités du corps et des expériences des femmes.