Moins connue que la pension alimentaire, qui relève d’une obligation de secours et sert à subvenir aux besoins des enfants d’un couple séparé, la prestation compensatoire a pour but de corriger la baisse de niveau de vie de l’un·e des ex-conjoint·e·s, généralement la femme, suite au divorce. Cette somme est donc uniquement destinée à l’ancien·ne compagne ou compagnon. Versée en une seule fois ou sous forme de rente régulière, elle est déterminée à l’amiable ou par un·e juge aux affaires familiales en cas de désaccord. Le montant est fixé en fonction de la durée du mariage, de l’âge des membres du couple, de leur état de santé… “Prenons le cas d’une épouse qui aura sacrifié sa carrière pour s’occuper du foyer : la prestation compensatoire tiendra compte des conséquences de ses choix professionnels sur son patrimoine ou sa pension de retraite”, explique Nairi Djidjirian, avocate au barreau de Paris, membre de la Force juridique de la Fondation des Femmes. Exemple fictif, qui dépend bien sûr de nombre de critères : si monsieur gagnait 3 000 euros par mois et madame 1 000 euros, une prestation compensatoire pourrait s’élever à 700 euros.