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08/10/2025

Procès fictif du Déjeuner sur l'herbe de Manet au Musée d'Orsay

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Le 2 octobre, la Fondation des Femmes et le musée d’Orsay ont organisé un événement inédit : le procès fictif du Déjeuner sur l’herbe d’Édouard Manet. Cette soirée, qui a rencontré un vif succès en rassemblant un public nombreux dans l’auditorium du musée, a permis d’interroger les regards portés sur les femmes, hier comme aujourd’hui, à travers l’un des tableaux les plus célèbres de l’histoire de l’art.

Un tableau scandaleux devenu chef-d’œuvre

Présenté en 1863 au Salon des Refusés sous le titre Le Bain, le tableau d’Édouard Manet fit scandale. On y voit une femme nue, Victorine Meurent, assise parmi deux hommes habillés dans un décor de sous-bois. L’œuvre choque par son réalisme et par la liberté du modèle, loin de l’idéalisation des nus mythologiques alors en vogue. Cette audace valut à Manet moqueries et rejet — avant que le tableau ne devienne l’un des chefs-d’œuvre les plus célèbres du XIXe siècle.

Un faux procès mais un vrai débat de société

Cent soixante ans plus tard, le musée d’Orsay et la Fondation des Femmes ont imaginé un procès fictif, encadré par de véritables professionnels du droit, pour rejouer ce scandale en interrogeant les regards d’hier et d’aujourd’hui.

Entre éclairages artistiques et plaidoiries passionnées, ce procès fictif a offert au public une lecture nouvelle du chef-d’œuvre de Manet et de son modèle, Victorine Meurent, artiste à part entière et symbole d’une liberté toujours d’actualité.

Un moment fort où la culture s’est faite terrain de réflexion collective, fidèle à la mission de la Fondation des Femmes : porter la voix des femmes dans toutes les sphères de la société.

Anne Cécile Mailfert
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“Par l’organisation de ce procès fictif, la Fondation des Femmes souhaite contribuer activement à ce que vivent les débats de société qui concernent l’égalité femmes-hommes partout où c’est possible. Il est d’autant plus pertinent qu’il se tienne au musée d’Orsay, une institution culturelle prestigieuse dont les collections du XIXe siècle témoignent de cette période de contraste pour les femmes et leurs droits, entre régression et résistances.”
Anne-Cécile Mailfert, Présidente de la Fondation des Femmes

Avec la participation de :

Maître Louise Beriot, avocate au barreau de Paris et membre de la force juridique de la Fondation des Femmes ;
Maître Frédérique Cassereau, avocate associée Hoche-Avocats, ancienne Secrétaire de la Conférence ;
Florent Loyseau De Grandmaison, avocat au barreau de Paris ;
Valentine Barnakian, diplômée en Droit et Administration publique, ancienne présidente de l’École des Jeunes Orateurs puis de la Fédération Française de Débat et d’Éloquence (FFDE) ;
Maria-Inès Le Loarer Doniz, diplômée en Relations internationales (Assas) et en Histoire des relations internationales (Sorbonne), responsable du championnat auprès de la FFDE ;
Valérie-Odile Dervieux, présidente de la chambre de l’instruction, Cour d’appel de Paris ;
Avec les orateurs de la FFDE : Raphaël Marengo, Abigaelle Marseille, Robin Dubreuil, Grégoire Drouot, Arthur Couilleau, Thomas Bouvard et Nordine Morchid.

Ils ont parlé de l'événement :