09/07/2024

Découvrez le podcast "Raconte moi une chanson"

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Raconte-moi une chanson, le podcast d'Elise Garcia sur les secrets des chansons pour enfants pour les adultes à suivre cet été

"Raconte-moi une chanson", le podcast d'Elise Garcia sur les secrets des chansons pour enfants

7 ans après la libération de la parole des femmes, ce podcast , créé en partenariat avec la Fondation des Femmes éclaire nos chansons d’enfance d’un jour nouveau.

Quand on se penche sur leurs paroles, on s’en rend compte tout de suite : les chansons pour enfants ne s’adressent pas à eux. Nos comptines et berceuses sonnent comme des injonctions à la morale de générations en générations, sur des thèmes toujours d’actualité : agressions sexuelles, avortement, inceste, violences.

Chaque épisode comporte une explication de texte de l’autrice Elise Garcia et l’interview d’artistes de la scène française au micro de la journaliste Florence Trédez.

Solann, Ibeyi, Pomme, Clara Ysé, Crystal Murray, Eddy de Pretto, Suzane et Irma nous parlent de leur chanson d’enfance préférée et de l’influence de la musique en général sur leur construction en tant qu’adulte et artiste.
Anne-Cécile Mailfert, la présidente de la Fondation des femmes clôture la série.

Parler de ces chansons, c’est faire connaître la véritable histoire de la bergère, de la fillette de la pêche aux moules, des premières règles de la jeune femme de gentil coquelicot, de l’abandonnée de la claire fontaine.
On peut même les considérer comme des témoignages qui circulent de générations en générations.

Les enfants ne comprennent pas le sens des paroles ; charge aux adultes d’explorer ce qui s’y joue. Ces chansons suivent toutes le même schéma narratif en droite ligne avec un modèle ultra-conservateur. On distille en continu les éléments du patriarcat et au-delà, de la culture du viol sans même s’en apercevoir. Entre mises en garde et injonctions, on plaque sur leurs imaginaires nos projections d’adultes.
De l’enfance, on navigue vers l’âge adulte et les moyens de s’émanciper de nos représentations figées vers plus de singularité et de liberté.
Ce podcast a été enregistré au studio la Poudre de la Cité Audacieuse, une ancienne école réhabilitée, l’endroit idéal pour révéler les mystères de nos chansons d’enfance.

Elise Garcia, l’autrice et la réalisatrice du podcast.
Florence Trédez, journaliste et autrice, mène les interviews avec les artistes.

La chanteuse et comédienne Caro Sally réinterprète les chansons.

Photographe : Iulia Matei
Montage : Arthur Dechet
Direction artistique : Tiphaine Notte
Coordination artistique : Claire Margueritte
Coordination logistique : Marion Claudel

Il était une bergère avec Anne-Cécile Mailfert

9. ACM
Dans ce dernier épisode, Anne-Cécile Mailfert, la présidente de la Fondation des Femmes a choisi Il était une bergère, un air léger, une mélodie entêtante, en complet contraste avec ce qui s’y déroule.

Dans cette chanson paillarde, la jeune bergère subit un viol suivi d’un avortement.

Un épisode particulièrement essentiel, en cette année de tous les dangers pour les droits des femmes, marquée par une avancée importante : l’entrée de l’IVG dans notre Constitution.

“Certaines chansons résonnent en moi de manière beaucoup plus forte aujourd’hui. J'adore leur rythme, la musique, les paroles me permettent de m'émanciper, de crier mon envie de liberté. Avec mes amies, on a envie de pleurer de joie quand on chante à l’unisson. Ces chansons-là disent ce qu’on a envie d’être, de devenir. Elle est là la puissance de l’art, beaucoup plus que dans des chansons objectivantes.”

Anne-Cécile Mailfert a créé La Fondation des Femmes en 2014 pour lever des fonds en faveur des droits des femmes. Elle alerte sans relâche sur le manque de moyens pour venir en aide aux femmes victimes de violences sexistes et sexuelles.

Cet épisode est enregistré au studio la Poudre de la Cité Audacieuse.

Création et réalisation : Elise Garcia
Interview : Florence Trédez
Réinterprétation : Caro Sally
Photographe : Laurie Bisceglia
Montage : Arthur Dechet

Un immense merci à toutes et tous de nous avoir écoutés cet été. Vos messages nous ont touchés et sommes heureuses d’avoir ouvert une brèche dans la réinteptrétation des contenus à destination de nos enfants. 

À la claire fontaine avec Irma

Dans l'épisode d'aujourd'hui, Irma nous parle d’injonctions faites aux femmes et de l’importance de trouve sa voix au micro de Florence Trédez.

"A la claire fontaine" est la chanson nostalgique par excellence, celle d’une rupture amoureuse.

Dans la version actuelle, Pierre est parti pour un bouquet de roses que la jeune fille lui aurait refusé, raison un peu légère pour une rupture.

Pour saisir la véritable raison de cet abandon, il nous faut revenir à une version plus ancienne, dans laquelle la jeune femme déplore.

“J’ai perdu mon ami Pierre pour un bouton de rose que trop tôt j’ai donné.”
On comprend alors pourquoi il l’a quittée ; le bouton de rose représente sa virginité.
Donner sa virginité avant le mariage, c’était prendre le risque de se voir mise au ban.

Donner sa virginité avant le mariage, c’était prendre le risque de se voir mise au ban. On ne parle plus de virginité mais de “body count”, à savoir avec combien d’hommes une femme a eu des relations sexuelles. Les femmes continuent d’être auscultées, jugées et contrôlées à l’aune de leurs relations aux hommes.

Pour Irma, les injonctions faites aux femmes les entravent et leur font perdre du temps. Sa timidité et son syndrome de la bonne élève lui ont coûté dans une société où celui qui crie le plus fort l’emporte. Elle aura mis dix ans à trouver sa tonalité, celle dans laquelle s’exprimer et faire entendre sa voix, selon ses conditions.

Cet épisode est enregistré au studio la Poudre de la Cité Audacieuse.

Création et réalisation : Elise Garcia
Interview : Florence Trédez
Réinterprétation : Caro Sally
Photographe : Hélène In Quach
Montage : Arthur Dechet

Dans le prochain épisode, Anne-Cécile Mailfert, la présidente de la Fondation des Femmes nous parle d’avortement et d’agressions sexuelles dans « Il était une bergère ». 

À la pêche aux moules avec Suzane

Dans l’épisode d’aujourd’hui, Suzane a choisi "A la pêche aux moules", où les garçons de la ville volent bien plus que leurs paniers aux filles de leurs quartiers.

ll n’y a pas de double sens dans la "Pêche aux moules."
Il suffit de l’écouter en entier pour comprendre qu’il s’agit du récit d’une agression sexuelle.

La jeune fille de la chanson rentre chez elle pour annoncer à sa mère que les gars de la ville l’ont agressée.

"À la pêche aux moules, je ne veux y aller maman.
Quand une fois ils vous tiennent, sont-ils de bons enfants maman ?
Ils vous font des caresses et des p'tits compliments maman.
A la pêche aux moules, les jeunes filles y vont pourtant.
Et les gars des villes les poursuivent en chantant."
Suzane

Suzane se décrit comme une conteuse d’histoires vraies, une chanteuse réaliste.

Elle pose sa voix sur des thèmes de société qui la touchent, la révoltent, la font vibrer.

Rien d’étonnant à ce que Suzane ait choisi de faire entendre la voix des filles silenciées de La Pêche aux moules.

Cet épisode est enregistré au studio la Poudre de la Cité Audacieuse.

Création et réalisation : Elise Garcia
Interview : Florence Trédez
Réinterprétation : Caro Sally
Photographe : Iulia Matei
Montage : Arthur Dechet

Dans le prochain épisode, Irma nous parle d’injonction à la virginité avec « À la claire fontaine. »

Il était un petit homme avec Eddy de Pretto

6. Eddy de Pretto
Dans l’épisode d’aujourd’hui, Eddy de Pretto a choisi "Il était un petit homme" pour évoquer la vulnérabilité masculine.

L’institutrice Gabrielle Grandière, qui a inventé cette chanson dans les 1950’, trouvait les comptines mièvres et dit elle-même qu’elle a “fait n’importe quoi.”

Contrairement aux autres chansons pour enfants, on connaît les paroles d'"Il était un petit homme" par coeur et jusqu'au bout.
On est très attaché.es à la magie, la fantaisie et la ritournelle. Tout y est fait de bric et d' broc, la maison en carton, le nez du facteur mais tout s’y répare.


L’autrice en a profité pour y insérer un pied-de-nez à la gente masculine. Ce petit homme qui perd son nez, évoque aussi la perte de la virilité. Le nez est un organe souvent utilisé pour symboliser le sexe.

L’occasion de nous attarder sur les représentations de la virilité qui ont encore cours aujourd’hui avec Eddy de Pretto, un artiste qui porte sa sensibilité en étendard, au micro de Florence Trédez.

Le poids qui pèse sur les épaules des petits garçons les immerge dans un monde où les émotions sont bannies et le féminin inférieur. Avec tout ce que l’on sait de l’influence de ces 1ers récits sur les enfants et de la prégnance du concept de virilité dans la construction des tout-petits, pourquoi ne pas créer des contenus qui à l’image de la sensibilité et de la diversité émotionnelle de nos enfants.

Création et réalisation : Elise Garcia
Interview : Florence Trédez
Réinterprétation : Caro Sally
Photographe : Iulia Matei
Montage : Arthur Dechet

Dans le prochain épisode, Suzane nous parle d’agression sexuelles et d’injonctions faites aux femmes  avec « A la pêche aux moules ».

Les lauriers sont coupés avec Crystal Murray

Dans l’épisode d’aujourd’hui, Crystal Murray a choisi "Nous n’irons plus au bois", une chanson de bal populaire qui parle de la fermeture des lieux de prostitution sous Louis XIV.

Le son de Crystal nous fait vibrer à l’unisson de sa personnalité, rayonnante et sensible. Elle a choisi une chanson explicitement licencieuse pour aborder la question du désir féminin et de sa place au sein d’une société patriarcale réductrice.

Très prisée des maîtresses pour faire danser les enfants bras dessus bras dessous, "Nous n’irons plus au bois" est une chanson paillarde qui cache bien son jeu. On reconnaissait en effet les lieux de prostitution au XVII ème siècle aux lauriers qui ornaient leurs portes.
5. Crystal Murray

On la chante pour apprendre aux enfants à danser ensemble, en ronde, dans un moment festif. A nouveau, on questionne le décalage entre l’innocence des enfants face à des paroles à caractère explicitement sexuel. Dans le cas de cette chanson, on peut affirmer que plus personne n’a en tête le contexte historique. Ceci étant, cela soulève le côté induit, implicite et quasiment omniprésent de ces thématiques dans les contenus pour enfants.

Crystal Murray nous invite à changer de perspective sur la façon dont on adresse l’enfance, puis l’adolescence. Les non-dits et les projections dont elle a été l’objet en tant qu’artiste, performeuse, sur une scène alternative où elle a émergé très jeune l’ont touchée, puis mise en colère. Elle revendique la liberté d’être qui elle veut quand elle veut, sans se laisser labelliser ou enfermer dans une narration étriquée.

Création et réalisation : Elise Garcia
Interview : Florence Trédez
Réinterprétation : Caro Sally
Photographe : Iulia Matei
Montage : Arthur Dechet

Dans le prochain épisode, Eddy de Pretto nous parle de vulnérabilité masculine avec « Il était un petit homme ».

Une souris verte avec Clara Ysé

4. Clara Yse
Dans l’épisode d’aujourd’hui, Clara Ysé a choisi "La Souris verte" dont le destin bien sombre contraste avec la joie qu'elle apporte aux enfants.

La souris verte est en réalité un soldat vendéen traqué par les troupes républicaines pendant la guerre de Vendée.
Les soldats de Napoléon appelaient les Vendéens des “souris” et leur uniforme vert a donné son nom à la chanson la plus connue de notre enfance.
Le soldat arrêté est soumis à différentes tortures dont la cure par l’eau et l'ébouillantage.

Le contexte historique et le caractère horrifique de la scène sont complètement éludés.
Les tout-petits sont émerveillés et amusés et les adultes en ignorent le sens caché.
Au-delà du sens premier, seuls restent le côté surréaliste les images fantaisistes.

Aux adultes de s’interroger sur la place de la violence sociétale qui traverse nos récits dès notre plus jeune âge.
Les textes intimes de Clara Ysé, sa voix forte, posée, intense tranchent dans une industrie frileuse à la singularité.

La violence et la rage soutiennent certains de ses titres comme Douce et méritent que l’on s’attarde sur l’expression de la colère féminine, sa mise en lumière et sa place au sein de notre société patriarcale.

Création et réalisation : Elise Garcia
Interview : Florence Trédez
Réinterprétation : Caro Sally
Photographe : Iulia Matei
Montage : Arthur Dechet

Dans le prochain épisode, Crystal Murray nous parle de désir féminin avec « Nous n’irons plus au bois ».

Au clair de la lune avec Pomme

Dans l’épisode d’aujourd’hui, Pomme a choisi Au Claire de la Lune, une histoire de luxure nocturne qui l’a autant émerveillée qu’incommodée.

Son premier pseudo sur les réseaux, “Claire de lune”, en disait déjà long sur son attachement au personnage de Pierrot, sorte de clown triste au magnifique costume, perché sur son croissant de lune, la tête dans les étoiles.

Au Clair de la lune est la berceuse la plus connue du répertoire de chansons enfantines, pourtant personne ne connaît les paroles jusqu’à la fin.

Les métaphores sexuelles s’y accumulent.
La plume symbolise le sexe masculin et la chandelle éteinte, le désir insatisfait. On peut aussi interpréter la chandelle morte et la plume sèche comme un signe d’impuissance.
3. Pomme

Pierrot qui n’est pas d’humeur à satisfaire les envies d’Arlequin ou de Lubin selon les versions, le dirige vers la voisine, peut-être ici Colombine sous les traits d’une prostituée chez qui “on bat le briquet”, expression qui signifie assez crûment en vieux français : “s’envoyer en l’air”.

Pomme vise juste quand elle souligne le côté poétique et étrange de cette berceuse. Sans en comprendre le sens caché, les enfants et les adultes qui ignorent la signification de la chanson ressentent le côté intrusif de ce personnage qui tambourine à la porte de son ami en pleine nuit. C’est dérangeant.

Au clair de la lune nous ramène au temps des veillées paysannes où l’on chantait autour de l’âtre pour endormir les petits et faire rire sous cape les plus grands.

Il est difficile de porter ce message sans se faire rabrouer, mais la tradition grivoise nourrit la culture du viol.
Sous couvert de protéger un patrimoine quasi-sacré, on se laisse endormir littéralement.Les non-dits et le silence opaque qui entourent les violences faites aux enfants devraient nous alerter sur la teneur de ces récits.
On banalise au fond le fait de faire chanter des chansons à caractère explicitement sexuel à des enfants.

L’ignorance a ses limites. Après cet épisode on ne pourra plus dire qu’on ne savait pas.

Création et réalisation : Elise Garcia
Interview : Florence Trédez

Réinterprétation : Caro Sally
Photographe : Kamir Meridja
Montage : Arthur DechetDans le prochain épisode, Clara Ysé nous parle de violence sociétale et de rage féminine avec Une souris verte. 

Une chanson douce avec Ibeyi

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Bienvenue dans Raconte-moi une chanson, le podcast d’Elise Garcia crée en partenariat avec la Fondation des Femmes, qui explique aux adultes les inavouables secrets des chansons pour enfants.

Éloignez les oreilles innocentes du poste. Nous levons le voile sur un monde trouble où la souris verte en bave, Pierrot refuse les avances d’Arlequin, les rossignols se font censeurs de jeunes vierges.

Dans l’épisode d’aujourd’hui, les sœurs jumelles Lisa et Naomi du duo Ibeyi ont choisi Une chanson douce, pour parler des rôles attribués à chacun et chacune et des moyens de s’en émanciper.

Ces dix dernières années, les chansons d’Ibeyi célèbrent la puissance de la sororité, le lien à la nature, l'importance de faire famille, au sens collectif et à titre individuel.
On a toutes et tous une immense tendresse pour la chanson douce d’Henri Salvador.
Les paroles reprennent les ingrédients d’un conte de fée classique.
On a oublié que le chanteur ne s’adresse pas à un enfant, mais à la femme qu’il aime. Elle est la biche de l’histoire que le chevalier sauve :
“ La petite biche, ce sera toi, si tu veux.”

La violence avec laquelle sont accueillies les études et remises en perspective des contes, dessins animés et comptines montrent que ces modèles ancrés sont défendus bec et ongles par les tenants d’un ordre établi.
Cette résistance est à l’image d’une société où il est encore difficile de trouver sa place librement et de s’extirper de la trame officielle, celle avec laquelle ces récits nous endorment au propre comme au figuré, toute notre enfance.

C’est toujours la même histoire ; un loup qui n’est autre qu’un homme dangereux, s’en prend à une femme sans défense qui ne doit son salut qu’à l’intervention d’un autre homme.

Le dernier couplet atténue d’ailleurs ce côté unilatéral : “contre lui, nous serons deux.”
C’est justement ce qu’ont retenu les jumelles Lisa et Naomi d’Ibeyi : contre l’adversité, elles ont toujours été deux.
Elles se sont appropriées les paroles, n’y ont vu et pris que ce qui les touchait et en ont fait un socle de leur sororité.
C’est peut-être la clé pour continuer d’aimer nos chansons d’enfance, ne plus subir leur morale et y puiser des sources d’émancipation.

Création et réalisation : Elise Garcia
Interview : Florence Trédez
Photographe : Iulia Matei
Montage : Arthur Dechet

Dans le prochain épisode, Pomme nous parle de poésie nocturne et de consentement avec Au clair de la lune. 

Gentil coquelicot avec Solann

Bienvenue dans Raconte-moi une chanson, le podcast d’Elise Garcia crée en partenariat avec la Fondation des Femmes, qui explique aux adultes les inavouables secrets des chansons pour enfants.

Éloignez les oreilles innocentes du poste. Nous levons le voile sur un monde trouble où la souris verte en bave, Pierrot refuse les avances d’Arlequin, les rossignols se font censeurs de jeunes vierges.

Dans l’épisode d’aujourd’hui, Solann a choisi Gentil Coquelicot, sur la venue des premières règles et de leurs cortèges de mises en garde.

Solann, c’est le feu sous la douceur. Sa chanson Rome s’est propagée comme une traînée de poudre. Ses textes ultra-féministes qu’elle murmure comme des incantations touchent toute une génération de femmes et de jeunes filles qui se retrouvent dans sa rage et sa vulnérabilité. Elle décolle, s’élève et nous emporte avec elle dans son univers où la délicatesse sert la puissance.
Solann
“Les hommes ne valent rien.”
Gentil coquelicot met en garde les jeunes filles contre les hommes et leurs penchants depuis le XIIème siècle.
La chanson parle du passage à la puberté d’une jeune fille qui découvre les joies de son premier printemps en tant que femme. Le rossignol, ici porteur de l’ordre moral l’enjoint immédiatement à cesser ce jeu dangereux et ne rechercher la compagnie que des demoiselles, qui signifie en ancien français “jeune pucelle”. Cet épisode est enregistré au studio la Poudre de la Cité Audacieuse.

Florence Trédez, journaliste et autrice, mène les interviews avec les artistes.
C’est la chanteuse et comédienne Caro Sally qui réinterprète la chanson.Photographe : Iulia Matei
Montage : Arthur Dechet
Dans le prochain épisode, les jumelles d’Ibeyi, Lisa et Naomi nous parlent de stéréotypes de genre et de sororité avec Une chanson douce.