Photo place de la République de manifestation qui illustre les CP de la Fondation des Femmes
02/02/2021

[Communiqué de presse] “Baisse Des Féminicides Conjugaux 2020 : quand on veut, on peut”

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Paris, le 2 février 2021

Une baisse de 38% des féminicides conjugaux en 2020
Quand on veut, on peut !

Le 2 février, le ministre de la Justice, Eric Dupond-Moretti, a annoncé qu’en 2020, 90 femmes avaient été victimes de féminicides conjugaux, à savoir une baisse de 38% par rapport à l’année 2019.

Cette baisse exceptionnelle est probablement due à la priorisation politique donnée à ce sujet pendant le premier confinement. Il y a eu un discours politique fort contre les violences intrafamiliales, les forces de l’ordre se déplaçaient systématiquement et les dossiers passaient en priorité dans les tribunaux. Les moyens ont augmenté sur l’hébergement grâce en partie à de nombreux soutiens financiers privés qui ont appuyé le travail de la Fondation des Femmes. Félicitations également à la mobilisation des associations dont le formidable travail, avant et pendant la crise sanitaire, a mené à cette évolution salutaire.

La leçon à en tirer est que les féminicides conjugaux ne sont pas une fatalité : il est possible d’éviter ces meurtres ; quand on veut, on peut. Nous appelons ainsi les pouvoirs publics à pérenniser ce qui a été fait afin que cette tendance à la baisse se confirme à l’avenir. Il est ainsi urgent que le gouvernement augmente le budget dédié aux violences faites aux femmes (en le multipliant par 7*) pour consolider la politique de prévention des violences faites aux femmes et mettre en œuvre l’ensemble des mesures du Grenelle. 90 victimes de féminicides conjugaux sont 90 de trop. 

Parallèlement, les violences faites aux femmes ont augmenté. Le Féminicide, conjugal ou non, c’est-à-dire le meurtre à raison du sexe est la forme la plus extrême de la haine des femmes et leur réification. C’est donc un travail en profondeur qu’il faut aussi mener, dès le plus jeune âge de déconstruction des stéréotypes. Au vu des moyens déployés par le gouvernement en réaction à la crise sanitaire, la mobilisation de ressources et la réelle priorisation des droits des femmes est une question de volonté – ne revoyons pas cette copie à la baisse dans le « monde d’après ».

* https://www.haut-conseil-egalite.gouv.fr/violences-de-genre/actualites/article/ou-est-l-argent-contre-les-violences-faites-aux-femmes