La Fondation des Femmes publie le coût du divorce, la nouvelle note de son Observatoire de l’émancipation économique des femmes, rédigée par les expertes Lucile Peytavin et Hélène Gherbi.
Lancé en 2022 avec le soutien du Crédit Municipal de Paris, l’Observatoire a pour objet d’analyser l’ensemble des facteurs à l’origine de la précarité des femmes.
Le couple, facteur clé d’une précarité ignorée chez les femmes
Le divorce étant un révélateur de la trappe à pauvreté que représente le couple pour les femmes, les deux autrices se sont intéressées dans cette quatrième note, au-delà des inégalités qui se creusent durant le mariage, aux difficultés propres à la situation de séparation chez les femmes en couple hétérosexuel, et notamment aux conséquences durables sur leur niveau de vie.
20 % des femmes basculent en effet dans la pauvreté au moment du divorce contre 8 % des hommes.
Une fragilisation économique qui s’intensifie lorsque le couple a des enfants
Choix des régimes matrimoniaux, partage des dépenses à 50-50, vision individualisée du patrimoine..: au sein du couple hétérosexuel, l’illusion d’égalité entre femmes et hommes expose les femmes à une fragilisation économique qui s’intensifie encore lorsque le couple a des enfants. 40 % des familles monoparentales vivent en effet sous le seuil de Pauvreté, et 82% des cheffes de familles monoparentales sont des femmes.
Un constat alarmant éclairé par le témoignage de la Collective des mères isolées, association experte.
Avec cette nouvelle note, la Fondation des Femmes appelle à des politiques publiques ambitieuses pour le pouvoir économique des mères isolées alors que des responsables commencent à se saisir du sujet.