Partenaires depuis 2017, la mutuelle MGEN et la Fondation des Femmes s’associent pour la deuxième fois autour d’un sujet de santé mais aussi de société : la ménopause et l’avancée en âge. Une enquête mettant en lumière les perceptions complexes autour de ce sujet considéré comme intime.
Paris, le 18 octobre 2023
La ménopause est un sujet délicat à aborder pour une personne sur trois (35 %). Une difficulté qui s’explique par le fait que c’est un sujet perçu comme « pénible », notamment pour 38 % des femmes et 27 % des hommes, « tabou » et dont « on ne sait pas à qui parler ».
Frein à une réelle libération de la parole sur ce sujet : la ménopause reste surtout perçue comme un « sujet de femmes » (pour 62 % des femmes et 57 % des hommes), voire « un sujet de couple ». Pourtant, le couple n’est pas non plus un espace d’expression : un tiers de Français parmi ceux ayant une compagne âgée de 45 à 60 ans ne peuvent dire avec certitude si leur compagne est ménopausée ou non !
Paradoxalement, 87% des femmes vivent bien leur ménopause (37% d’entre elles disent même très bien vivre cette période).
Pour les Françaises et les Français, la ménopause n’est ni entrée dans le débat public (1) ni en entreprise (2). Pourtant 80 % d’entre eux estiment que c’est un sujet dont il faudrait parler davantage.
Plus de 2/3 des Françaises et des Français (66 %) estiment qu’hommes et femmes ne sont pas égaux face au vieillissement et ne sont pas traités de la même manière au travail et dans la société lorsqu’ils avancent en âge. Ils étaient 50 % à penser cela en 2019, preuve d’une prise de conscience nette de l’âgisme que subissent les femmes. 62% estiment qu’avancer en âge freine l’évolution professionnelle (58% des hommes et 66% des femmes). Les femmes ménopausées ou pré-ménopausées sont plus nombreuses à le considérer (68%).
A noter qu’une très large majorité de Français.es (82%) considère que l’avancée en âge devrait être prise en compte dans le cadre du travail.
L’avancée en âge est davantage un sujet de crispation chez les femmes qui sont plus nombreuses à la décrire spontanément de manière négative (37 % contre 28 % chez les hommes). La peur de vieillir est d’ailleurs ressentie davantage chez les femmes (47 % des femmes, 53 % des femmes pré-ménopausées contre 41 % des hommes). Les conséquences négatives de la ménopause sont essentiellement associées au regard porté sur le corps : prendre du poids (70 % des Français.es et plus précisément, 71 % des femmes vs 60 % des hommes), apparence physique (51 % des Français, et plus précisément 39 % des hommes et 53 % des femmes, 60 % même pour les femmes de 45-60 ans). A noter, l’impact de la ménopause sur la santé (45 %) et sur la sexualité (pour 31 % des Français.es, 44 % des hommes et 29 % des femmes) passe après le regard porté sur le corps, preuve de la pression sociale à laquelle les femmes sont confrontées.
Si le passage à la ménopause est bien vécu par 78 % des femmes en pré-ménopause ou ménopause, 1/3 d’entre elles affirme tout de même que cette transition a eu un impact négatif sur leur quotidien.
29% des femmes en général estime que les symptômes de la ménopause ne sont pas facilement identifiables tandis que 37 % des femmes pré-ménopausées déclarent ne pas avoir accès à suffisamment d’informations sur le sujet. Lorsque les femmes parlent de leur pré-ménopause ou ménopause : les conjoints arrivent en 4ème position (39 %) derrière les professionnels de santé (61 %), les amies concernées par le sujet (49 %) et les membres de la famille (42 %).
Près d’une femme pré-ménopausée sur 3 (28 %) admet avoir caché les effets dus à cette transition dans le cadre de sa vie privée alors qu’elles n’étaient que 20 % en 2019. Autre fait marquant, dans la sphère du travail, 26 % des femmes pré-ménopausées affirment avoir caché les effets dus à la ménopause. De manière générale, 44 % des femmes pré-ménopausées ont entendu des commentaires ironiques ou des blagues sur la ménopause et 22 % des remarques négatives, chiffre en progression de 7 points de pourcentage par rapport à 2019.
Hommes comme femmes sont une très large majorité (90 %) à être favorables à la mise en place d’une consultation gratuite pour les femmes de 45 ans et plus, ayant également pour objectif d’informer sur la ménopause.
(1) Pour 3 Français sur 10 seulement la ménopause apparaît comme « un sujet de société »
(2) Pour moins de 10% des personnes interrogées la ménopause est « un sujet d’entreprise »
« La ménopause est une étape normale de la vie. Il est impératif d’ouvrir la discussion pour changer de regard sur la ménopause, et au travers de cela sur l’âge des femmes et le sexisme qui l’entoure, pour faire un pas de plus vers l’égalité femmes-hommes. La Fondation des Femmes est fière de s’unir à nouveau à la MGEN pour briser ensemble le tabou de la ménopause ! » Anne-Cécile Mailfert, présidente de la Fondation des Femmes.
« MGEN se bat depuis sa création pour faire avancer les prises en charges et notamment celles liées à la santé des femmes. Nous considérons qu’informer et lever le voile sur des questions de santé et de société peu abordées fait partie de notre mission. Nous retenons particulièrement de cette enquête que presque une femme sur trois n’identifie pas facilement les symptômes de la ménopause et que deux tiers des répondants pensent qu’il s’agit d’un “sujet de femme”. Un travail d’information, d’ailleurs appelé par une majorité de Français, s’impose donc à toutes et tous », Matthias Savignac, président MGEN.
Méthodologie : Les interviews ont été réalisées en ligne, du 7 au 19 septembre 2023, auprès d’un échantillon de 1 500 personnes, représentatif de l’ensemble de la population française âgée de 18 ans et plus – dont un sur-échantillon de 500 femmes âgées de 45 à 60 ans – selon la méthode des quotas. Lien vers la précédente enquête : https://presse.mgen.fr/les-francais-et-la-menopause-une-
enquete-mgen-fondation-des-femmes/
A propos de MGEN
Fondée en 1946, MGEN est aujourd’hui la première mutuelle des agents du service public. Son positionnement unique en France lui permet de gérer l’assurance maladie et la complémentaire santé et prévoyance de plus de 4,2 millions de personnes, bénéficiaires d’un contrat individuel ou collectif. Au-delà d’être un guichet unique pour le remboursement des soins, MGEN accompagne globalement ses adhérents : de la prévention des risques pour leur santé physique et mentale, à leur prise en charge en établissement de santé. Elle met en effet à la disposition de tous 1700 structures de soin et d’accompagnement mutualistes qu’elle cogère et cofinance partout en France, dont 62 appartiennent à MGEN. Avec ses 10000 collaborateurs et 3500 militants, présents dans tous les départements français, le collectif mutualiste MGEN agit au plus près des adhérents, à
chaque moment de leur vie, avec des offres personnalisées et des services innovants. Expert des enjeux spécifiques de santé et de qualité de vie et des conditions de travail (QVCT) des agents, MGEN accompagne également les employeurs pour le bien-être des personnels et contribue ainsi à la performance globale et à l’attractivité du service public. Par son histoire et son modèle non lucratif, MGEN est un acteur de l’économie sociale et solidaire (ESS) reconnu pour son engagement dans les grands enjeux sociétaux, de l’accès à l’IVG hier à celui d’une fin de vie libre et choisie aujourd’hui. Depuis 2017, MGEN est aussi membre fondateur du Groupe VYV, premier acteur mutualiste de santé et de protection sociale en France. Pour en savoir plus : https://www.mgen.fr/
A propos de la Fondation des Femmes
La Fondation des Femmes, sous égide de la Fondation de France, est la fondation de référence en France sur les droits des
femmes et la lutte contre les violences dont elles sont victimes. Grâce aux dons qu’elle reçoit, elle apporte un soutien financier,
juridique et matériel aux initiatives associatives à fort impact, sur tout le territoire. La Force juridique de la Fondation des
Femmes est un réseau de plus de 350 avocat.e.s, professionnel.le.s du droit et expert.e.s bénévoles engagés auprès des
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