Pour la première élection présidentielle après #MeToo, les droits des femmes ont été au cœur du débat.
C’est avec beaucoup de satisfaction que nous constatons que cette campagne présidentielle aura été l’occasion d’un débat sérieux et approfondi sur la question de l’égalité entre les femmes et les hommes. Ainsi, alors que tous et toutes s’accordent pour dire que l’égalité est encore loin, l’ensemble des candidat.e.s à l’élection présidentielle se sont formellement engagé.e.s à mettre en œuvre, dans les 3 premiers mois du quinquennat, le Plan d’Urgence pour l’Égalité porté par plus de 50 associations féministes. Ce plan de 10 mesures prévoit en priorité d’investir 1 milliard d’euros dans la lutte contre les violences conjugales.
Pour la première fois la protection des femmes par la police et la justice face aux violences, leur droit à l’égalité professionnelle et salariale, leur place dans toutes les sphères de la société, leur accès à une santé bienveillante et de qualité partout sur le territoire ou encore la mise en place d’une véritable diplomatie féministe ont été au cœur des débats médiatiques.
Cet engagement politique permet enfin de donner leur place aux enjeux qui concernent directement plus de 50% de la population et indirectement l’ensemble des Français.e.s.
Avec la mise en œuvre assurée du Plan d’Urgence pour l’Égalité, et cette prise de parole massive pour les droits des femmes, plus de doute, le prochain quinquennat sera féministe !
La réalité est hélas que seuls 3 candidats se sont formellement engagés à mettre en œuvre le Plan d’Urgence pour l’Égalité qui réunit l’ensemble du secteur associatif féministe ainsi que de grands réseaux généralistes : Yannick Jadot, Jean-Luc Mélenchon et Fabien Roussel.
Les autres candidat.e.s sollicité.e.s, dont le Président de la République sortant, ne se sont pas encore engagé.e.s. Leur engagement en faveur de l’égalité serait-il une vaste blague ?
Les organisations signataires de l’appel #ÉcoutezNousBien pour le Plan d’Urgence pour l’Égalité rappellent que l’égalité femmes-hommes est loin d’avoir eu la place qu’elle mérite dans cette campagne présidentielle. Certes, l’actualité internationale explique en partie le peu d’espace médiatique dédié à ce sujet. Mais ce conflit nous rappelle justement chaque jour à quel point les femmes subissent, notamment en temps de guerre, des violences spécifiques.
Rappelons que pour 80% des Français.e.s, le sujet de l’égalité femmes-hommes fait partie des sujets importants qui guideront leur vote des 10 et 24 avril (baromètre Priorité Femmes Kantar pour la Fondation des femmes mars 2022). Il est encore temps, pour les candidat.e.s de se montrer à la hauteur de l’enjeu en s’engageant à mettre en œuvre les 10 mesures du Plan d’Urgence pour l’Égalité et ce, dès les 3 premiers mois du quinquennat. Les associations signataires se mobilisent dans les prochains jours afin d’interpeller les candidat.e.s.
Nous appelons toutes celles et ceux qui souhaitent interpeler les candidat.e.s à le faire en signant la pétition : http://fondationdesfemmes.org/petition-ecoutez-nous-bien/
Associations signataires du communiqué : APAFED, Association Française du Féminisme, Au Tambour !, Collectif féministe contre le viol (CFCV), Fédération nationale des CIDFF (FN-CIDFF),En avant toute(s), Equipop, L’Escale Solidarité Femmes, Fondation des Femmes, Force Femmes, Gynécologie Sans frontières, Osez Le Féminisme !, Oxfam France, Le Planning Familial, Règles Élémentaires, Union Régionale Solidarité Femmes