Ce rapport démontre des conclusions sans appel : les mouvements anti-IVG se sont emparés avec efficacité des réseaux sociaux pour perpétrer leurs entreprises de dissuasion. Pire encore, les testings effectués par l’ISD montrent le rôle actif des réseaux sociaux dans la propagation des contenus anti-IVG : les algorithmes de recommandation et autres fonctionnalités favorisent la circulation de ce type de contenu, y compris à l’égard des mineur.es.
Ce 16 janvier 2024, le Président Macron alimentait un discours belliqueux, faisant le lien entre la guerre, les armes et les enfants. Ce discours nataliste semble valider les théories dangereuses des mouvements anti-avortement qui prétendent que la natalité, supposée trop faible, serait encouragée par l’accès à l’IVG et à la pilule – alors que ceux-ci sont plus que jamais actifs sur les réseaux sociaux.
La Fondation des Femmes s’inquiète des mots utilisés par le Président Macron, alors que les mouvements anti-avortement sont plus vigoureux que jamais. La présence de ces contenus, et leur diffusion massive, témoigne des menaces faites contre le droit à l’avortement en France.
La menace directe au droit à l’avortement dans notre pays, sur les réseaux sociaux, c’est
Le rapport offre également une cartographie identifiant les principales mouvances actives dans la propagation de fausses informations. Si les pages anti-avortement ont été identifiées comme les principales émanatrices le rapport démontre que d’autres communautés d’intérêt – particulièrement coordonnées dans l’amplification de leurs messages – sont très actives.
À l’issue du rapport, l’ISD et la Fondation des Femmes proposent 10 recommandations à l’égard des plateformes comme des pouvoirs publics pour une meilleure régulation et réactivité à l’égard de ces contenus attentatoires aux droits des femmes.